PAROLES DU SAINT PAPE BENOÎT XVI (Mt 9,9-13)
Reçu
"C'est l'amour qui me plaît et non les sacrifices, la connaissance de Dieu plutôt que les holocaustes" (Os 6,6). Il s'agit d'une parole-clé, l'une de celles qui nous introduisent au cœur de l'Écriture sainte. Le contexte dans lequel Jésus la fait sienne est celui de la vocation de Matthieu, "publicain" de profession, c'est-à-dire collecteur d'impôts pour le compte de l'autorité impériale romaine : c'est pour cette raison qu'il était considéré comme un pécheur public par les juifs. L'ayant appelé précisément alors qu'il était assis au bureau des impôts - un célèbre tableau du Caravage illustre bien cette scène -, Jésus se rendit chez lui avec les disciples et se mit à table avec d'autres publicains. Voici ce qu'il répondit aux pharisiens scandalisés : "Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades... Je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs" (Mt 9, 12-13). Toujours attentif au lien entre l'Ancien et le Nouveau Testament, l'évangéliste Matthieu met alors dans la bouche de Jésus la prophétie d'Osée : "Allez apprendre ce que veut dire cette parole : C'est la miséricorde que je désire, et non les sacrifices". (…) Cette parole de Dieu nous est parvenue, à travers les Évangiles, comme une des synthèses de tout le message chrétien : la vraie religion consiste dans l'amour de Dieu et du prochain. Voilà ce qui donne de la valeur au culte et à la pratique des préceptes. (Benoît XVI, Angélus Place Saint-Pierre, Dimanche 8 juin 2008)